1- La méditation, c’est ne penser à rien

“Je ne peux pas faire de méditation parce que je n’arrive pas à penser à rien, c’est trop dur !” Ça sonne comme quelque chose que vous pourriez dire ? Le truc c’est que vous avez raison : c’est extrêmement difficile de ne penser à rien, ça va complètement à l’encontre de la nature de l’esprit.

Au lieu d’essayer de vous vider l’esprit, essayez plutôt de vous entraîner à ne penser qu’à une seule chose à la fois. À quelque chose qui a lieu *maintenant*. Votre respiration, par exemple :) La respiration se produit toujours dans l’instant présent, du coup c’est un bon moyen d’ancrer son esprit.
Fermez les yeux, et commencez à vous concentrer sur la sensation physique de la respiration. Remarquez les effets subtils de la respiration sur le corps.

Parfois, ça aide de répéter des mots (comme un mantra), par exemple : “J’inspire… J’expire…”

Et à chaque fois vous vous rendez compte que votre esprit est parti ailleurs, ramenez-le gentiment à votre respiration (idéalement sans râler intérieurement). Avec compassion et sans jugement.

Vous pouvez même voir ça comme un jeu, un genre de die-and-retry super dur :D

2- Pour méditer, il faut être assis en lotus

La posture est très importante pour la méditation. C’est pour ça qu’on pratique les asanas, pour préparer le corps à rester assis pendant un certain temps, sans être distrait par l’inconfort ou la douleur.

Si quand vous êtes assis les jambes croisées, vos genoux sont super hauts, il y a de grandes chances que votre dos s’arrondisse très rapidement, que votre tête tombe vers l’avant et que votre cage thoracique se retrouve comprimée, mettant à mal votre respiration.
Asseyez-vous sur un coussin pour que vos hanches soient au même niveau que vos genoux. Si ça ne fonctionne pas, vous pourriez vous adosser contre un mur ou votre asseoir sur une chaise. Et si ça ne vous convient toujours pas, allongez-vous (mais essayez de ne pas vous endormir !)

Quelle que soit la posture que vous adoptez, assurez-vous que vous soyez capable de la tenir pendant toute la durée de la méditation.

3- Il faut méditer pendant une heure pour que ça vaille le coup

Ça revient à dire qu’il est inutile de dessiner si on ne fait pas la Mona Lisa à chaque fois.

C’est dur, la méditation. C’est une pratique, et ça prend du temps et de la discipline pour en arriver au point où ce n’est pas difficile de rester assis en silence, sans bouger, pendant une heure.

Commencez petit, tout petit. Peut-être 5 minutes. Réglez un minuteur, et faites-lui confiance (par là, je veux dire évitez de regarder votre téléphone après 3 minutes parce que oh ça doit bien faire 5 minutes là, j’ai l’impression que ça fait plus longtemps, j’ai dû mal régler le minuteur). Et si un jour vous vous rendez compte que ces 5 minutes passent très vite, pourquoi ne pas passer à 10 ?

4- La méditation est un état passif

Comme je l’ai déjà dit dans un point précédent, la méditation n’est pas “ne penser à rien”, ce qui veut aussi dire que c’est un état très actif. On n’est pas juste assis à attendre l’illumination. C’est une pratique active de contrôle des sens (pratyahara) et de concentration (dharana).

Si on perd la concentration et qu’on se laisse distraire par les sens, c’est là que tout part en cacahuète (“Tiens, j’entends mon chat faire un truc dans la pièce d’à côté, je me demande ce que c’est, ah mon chat, il est trop mignon, je l’aime si fort, je me demande s’il serait plus heureux avec un copain, je devrais peut-être adopter un chaton, mais je ferais quoi si jamais ils ne s’entendaient pas ? Hum, je crois que je me suis laissée distraire.”)

Ceci est un exemple complètement inventé et pas du tout tiré de mon expérience personnelle……..

5- La méditation, c’est un truc à la mode, mais ça sert à rien

On entend toutes sortes de choses sur les bienfaits de la méditation, et ça prendrait trop de temps d’en faire la liste. Si ça vous intéresse, Internet regorge d’articles sur le sujet que je vous invite à consulter.
J’ai juste envie de souligner le fait qu’il y a différents types de méditation (pleine conscience, gratitude, exploration de soi…) qui ont des bienfaits différents, et pour moi, c’est surtout une question de comment on nourrit son cerveau. Si on mange des cochonneries à longueur de journée, on n’est pas vraiment surpris de voir sa santé se dégrader et de ne pas se sentir très bien. J’estime que c’est pareil pour l’esprit. Si on stimule son cerveau avec des pensées stressantes en regardant le journal télévisé, en allant sur Twitter, en se parlant mal, en s’entourant de gens toxiques… Comment s’étonner de devenir anxieux ?
L’idée de la méditation, c’est d’utiliser la respiration et la concentration pour s’apaiser l’esprit et créer de la distance avec nos pensées.

Ça vaut le coup d’essayer, en tout cas :)