Dans mon article « Ashtanga », j’expliquais que la philosophie yogique recommande la pratique des 8 membres pour s’affranchir de la souffrance et atteindre l’éveil.

Le premier des 8 membres est « Yama ». Les yamas sont 5 règles morales qui régissent principalement nos interactions avec nous-même et le monde qui nous entoure. On a déjà vu le premier des yamas, Ahimsa (la non violence), et Satya (la vérité). Continuons donc notre exploration !

Le troisième principe éthique de la philosophie yogique est Asteya, l’honnêteté.

Asteya signifie qu’on ne doit pas s’emparer de ce qui ne nous appartient pas. On ne doit pas voler, ni les choses matérielles, ni les idées, le temps et l’énergie des autres. On devrait s’atteler à apprécier ce que l’on a déjà et faire attention à ne pas convoiter ce qui ne nous revient pas.

Asteya sur le tapis

Sur le tapis, ça veut dire qu’on ne devrait pas vouloir à tout prix réaliser une posture pour laquelle notre corps n’est pas encore prêt ou qui ne nous convient tout simplement pas, et plutôt apprendre à apprécier et maîtriser une forme peut-être plus simple de cette posture. On devrait aussi éviter de se comparer aux autres et d’envier leur force ou leur souplesse, car en faisant cela, on se vole de l’énergie à soi-même. Asteya nous encourage à apprécier ce que nous sommes et à cultiver de la gratitude pour ce que nous avons déjà.

À chaque fois qu’on se surprend à se comparer avec quelqu’un d’autre ou à tenter de se tordre dans une posture trop compliquée, essayons de prendre un peu de distance et de nous atteler à cultiver de la compassion envers nous-même. Et dans notre vie de tous les jours, tâchons d’être conscient du temps et de l’énergie que l’on réclame aux autres.

Asteya, tout comme les autres yamas, nous demande d’être conscient de l’impact de nos interactions au quotidien, avec les autres, mais aussi avec nous-même.

Et vous ? Ce principe est-il difficile à suivre pour vous ?