Dans mon article « Ashtanga », j’expliquais que la philosophie yogique recommande la pratique des 8 membres pour s’affranchir de la souffrance et atteindre l’éveil.

Le premier des 8 membres est « Yama ». Les yamas sont 5 règles morales qui régissent principalement nos interactions avec nous-même et le monde qui nous entoure. Commençons par le premier !

Ahimsa – la non-violence

Le premier yama est la base de tous les autres. Il nous intime de cultiver une attitude pacifiste, amicale et bienveillante envers toutes les créatures vivantes et (et c’est peut-être encore plus difficile) envers nous-même.

La pratique d’ahimsa se fait en action, en parole et en pensée. Nous devrions éviter aussi bien les pensées et les paroles que les actions malveillantes. L’idée d’intention est ici primordiale, un mal commis à notre insu ne contrevient pas au principe d’ahimsa.

La méditation est un bon moyen d’identifier nos pensées intrusives négatives, et d’essayer de cultiver à la place compassion et compréhension envers nous-même et les autres.

Ahimsa sur le tapis

Comment peut-on tenter de réaliser les postures les plus difficiles tout en cultivant l’ahimsa ? On fait du yoga parce qu’on a envie de se sentir bien, mais parfois cette pratique nous blesse, physiquement ou émotionnellement (qui n’a jamais eu son ego froissé par une posture impossible à atteindre ? 😄) Est-ce qu’on peut en devenir davantage conscient ?

Mon expérience avec ce yama

J’ai beaucoup d’affection pour ce yama parce qu’il englobe tous les domaines d’expérience. Dans ma pratique personnelle, je rencontre de la résistance à ce principe sous la forme d’un discours interne négatif (« Je devrais être plus souple », « Je devrais être plus forte », « Je ne pratique pas assez souvent »…) et résultat : j’y vais trop fort, je ne me repose pas assez, et je finis par me blesser. J’en ai conscience, maintenant, alors j’essaie d’y faire attention, mais comme tout le reste : cela prendra du temps et de la constance !

 

Et vous ? Ce principe est-il difficile à suivre pour vous ? Est-ce que vous avez tendance à ruminer, juger vos capacités et cultiver un discours interne négatif quand vous pratiquez le yoga ? Ou votre tapis est-il un havre de paix ?