Dans mon article « Ashtanga », j’expliquais que la philosophie yogique recommande la pratique des 8 membres pour s’affranchir de la souffrance et atteindre l’éveil.
Le premier des 8 membres est « Yama ». Les yamas sont 5 règles morales qui régissent principalement nos interactions avec nous-même et le monde qui nous entoure. On a déjà vu le premier des yamas, Ahimsa. Continuons donc notre exploration !
Le deuxième principe éthique de la philosophie yogique est Satya, la vérité.
Satya nous demande d’être sincère, honnête, authentique envers nous-même et les autres. Cela demande du courage, de la confiance en soi et de la discipline, car il s’agit de dire la vérité et d’être soi-même en dépit de l’opinion des autres.
Une question émerge souvent : « Et si dire la vérité à quelqu’un lui causerait du tort ? Doit-on être honnête à tout prix ? » et la réponse est non, parce que le premier principe, Ahimsa, prévaut. Notre intention doit toujours être de ne pas nuire, puis d’être honnête.
Satya sur le tapis
Posons-nous quelques questions : est-ce qu’on prend en compte la façon dont on se sent à chaque début de séance ? Est-ce qu’on adapte toujours la séance à notre niveau d’énergie, ou est-ce qu’on ignore parfois notre voix intérieure au profit de notre ego ? Est-ce qu’on décide parfois qu’on DOIT absolument réussir une posture, même quand notre corps nous dit que non ? Est-ce qu’on décide parfois d’ignorer une faiblesse, une asymétrie dans une posture ?
Mon expérience avec ce yama
C’est très difficile d’être honnête envers soi-même ! Il nous faut toujours considérer Ahimsa et Satya pour nous assurer que notre pratique nous nourrisse et ne nous cause aucun tort. À l’inverse, il arrive aussi parfois qu’on gagnerait à sortir de notre zone de confort, mais la peur ou la paresse nous empêchent d’atteindre notre potentiel. Je plaide coupable dans les deux cas !
L’idéal est d’atteindre un équilibre délicat entre la prise de conscience, la sincérité, la compassion envers soi-même et une certaine forme de discipline. C’est définitivement plus facile à dire qu’à faire !
Et vous ? Ce principe est-il difficile à suivre pour vous ? Est-ce que vous parvenez à écouter votre voix intérieure, ou est-ce qu’elle vous semble souvent noyée sous des pensées qui ne vous apportent rien de bon ?